En juin, aucune actualité ne vint agrémenter le blog ; la ressemblance avec le mois de Mai était telle (frais et humide => potager en hibernation) qu'il n'y avait rien à dire au potager.

Par contre, à la mi-juillet la magie de la permaculture commence à faire son oeuvre.

Les premières chaleurs ont boosté les plantes comme ce plant de tomates "cerise" de plus d'1m70 !

Récapitulons, butte par butte, les réussites obtenues, les difficultés rencontrées et les apprentissages réalisés grâce à cette culture potagère en permaculture.

Butte n°1,

Catégorie 2: légumes à fort développement de racines => panais, carottes, radis, oignons, échalottes

Légumes et fleurs associés: tomates, salades laitue-batavia, oeillets d'inde.

Barrière aromatique: basilic, lavande, thym commun et citronné, verveine citronnelle.

Si les semis de carottes n'ont donné qu'une petite dizaine de carottes (après 3 tentatives), ceux de Panais (légume ancien, en forme de carotte, à la couleur blanche et au goût de châtaigne) ont relativement bien réussi (après tout de même 2 semis). La 1ère conclusion que je formulerai est que sur un sol lourd et non drainant (glaise) + un paillis épais de BRF (bois raméal fragmenté) les semis s'avèrent très difficiles. Voici une photo de panais accueillant, sur ses belles feuilles d'un vert éclatant, un insecte facilement reconnaissable par votre regard expert (voir article précédent sur les insectes protecteurs). Une autre photo des carottes ayant survécu aux rudes conditions climatiques de cette année ; année aux 13 lunes (et oui, 2016 est une année à 13 lunes, elles sont réputées pour être des années difficiles au potager):

Panais en pleine pousse    Carottes survivantes

Butte n°1 avec ses pieds de tomates et sa profusion de radis en fleurs en prévision d'une récolte future de graines.

Les oignons et échalotes ont, quant à eux, bien profité de la pluie de Mai et Juin. Les plants de basilic, qui avaient souffert de la fraîcheur du mois de mai (feuilles noircies à l'extrémité + difficulté à pousser), ont bien repris de la vigueur et une belle couleur, signes de bonne santé.  Par ailleurs, les tomates, d'une hauteur de 1m50 à 1m70, ont également mis à profit la pluie et l'engrais naturel (purin d'ortie) dont elles ont bénéficiés. De plus, elles n'ont pas, pour l'instant et malgré l'humidité, de trace du mildiou (champignon qui se développe dans les situations d'humidité trop élevée) ; ce qui semble valider l'approche bio des intrants choisis et élaborés directement à la maison (purin d'ortie et de consoude => voir article précédent sur ce blog).

Butte n°2

Catégorie 1, légumes à fort développement de feuilles => 2 choux rouges, 2 choux-fleurs, 1 chou cabu, 1 chou brocoli, 8 salades "feuille de chêne"

Légumes associés: 2 plants de patates douces, 3 céleris-raves,  rangées de radis, 1 rang de haricots nains (contender => légumes liés à la catégorie 4)

Barrière aromatique: lavande, thym, ciboulette, sauge officinale

 Vue sur butte n°2, la végétation s'entremêle et les légumes recouvrent la totalité du sol.

  Chou Brocoli presque à maturité

  Magnifique chou rouge

Seuls les choux-fleurs n'ont pas réussi à percer et sont la grande déception de cette 1ère année. Les brocolis, presque à maturité, seront les premiers choux à rejoindre la cuisine de la maison. 

Enfin, autre réussite de la permaculture avec une concentration forte des légumes (réduction des distances de plantation de moitié), est l'absence de "mauvaises herbes" (sauf quelques tenaces liserons) qui n'ont plus d'espace pour montrer leur bout du nez ! Ce qui rend ce potager peu exigeant en travail d'entretien.

Butte n°3

Catégorie 3: légumes à fruits => poivrons, courgettes, aubergines

Légumes associés: tomates

Barrière aromatique: sauge, basilic et ciboulette

Fleurs et fruits de courgette

Poivrons et aubergines enchevêtrées au coeur des courgettes et tomates, seuls les liserons arrivent encore à percer cette jungle légumière.

Butte n°4

Catégorie 2 et 1: chou brocoli, chou-fleur, choux verts et salades Laitue-batavia + salades feuilles de chêne de couleur vert clair

Légumes et fleurs associés: tomates, géraniums et lupins

Barrière aromatique: sauge

Magnifique chou vert

  1ère tomates en formation

Butte n°4 qui devait être la butte des salades et s'est transformée en lieu idéal pour les choux (vert, brocoli).

 Cette butte qui devait être la butte des salades devient, au fur et à mesure de la récolte des laitues, celle des choux. Une petite anecdote concernant les salades "feuilles de chêne vert clair" ; elles n'arrivaient pas à grossir contrairement aux "laitue-batavia" à dominante rouge qui elles s'épanouissaient. Devant cette énigme sans explication évidente (exposition, acidité du sol, humidité,...?), une analyse en pleine nuit s'est imposée, un peu au hasard et à la lueur de la lampe torche, pour découvrir de petites limaces blanches de 4 à 5mm qui dévoraient tranquillement ces salades d'un vert clair et aux feuilles tendres. Ce constat étonnant me fit prendre la décision de laisser les "feuilles de chêne" aux limaces et de réserver les laitue-batavia à notre consommation, je n'ai pas eu de limaces sur les laitues depuis !

Conclusion: nous sommes très loin de  l'auto-suffisance alimentaire avec ce petit potager ! Cependant, nous pouvons déjà faire un petit bilan des récoltes effectuées, voici notre consommation potagère à mi-saison (14 juillet) malgré cette année aux 13 lunes:

- 8 salades consommées (l'achat de salade au supermarché: c'est terminé !),

- 4 bottes de radis,

- 2 récoltes de brocolis,

- une récolte de rattes nouvelles (délicieuses),

- des bouquets de menthe à gogo pour les Mojitos et taboulet de chou-fleur (originale et excellente recette de mon épouse),

- 4 courgettes pour un délicieux gratin fait le 14 juillet,

- bouquets de ciboulette pour l'omelette hebdomadaire,

.... et de nombreux constats/apprentissages qui enrichiront notre expertise pour l'année prochaine.

Bonne culture à vous.

Laurent

En Mai fais ce qu'il te plait..... ?

Voici quelques nouvelles du potager de Marcilly. Après 1 mois passé à attendre que çà pousse, nous pouvons légitimement nous poser la question: où en sommes nous ?

  Bienvenue à Marcilly

Eh bien pas très loin ! En effet, si le réchauffement climatique a encore imprégné notre belle planète Terre, avec un mois d'avril 2016 qui a battu des records de température selon les moyennes météorologiques ; en Azergues le climat est repassé en mode "hivernal" avec de la pluie, de la fraîcheur et même un petit coup de gel fin avril ! Le mois de mai se présente à peu près sous les mêmes hospices: fraîcheur et pluie !

Le résultat dans le jardin est à la hauteur de la météorologie et des températures: bas ! Les semis ne lèvent pas, les légumes végètent et le jardinier a le moral comme les tomates: à l'arrêt en attente des premières chaleurs ! 

Point butte par butte:

Ceci étant dit, passons en revue les 4 buttes pour faire le point de l'état d'avancement des différents légumes.

Butte n°1, catégorie 2 (légumes à développement de racines): carottes, panais, échalotes, oignons, radis. Légumes associés: tomates.

Barrière aromatique: thym, lavande, basilic et verveine citronnelle.

A gauche une rangée de radis, puis 1 rang d'oignons + échalotes + carottes, ensuite semis de Panais entre 2 touffes d'oeillets d'Inde, au centre 9 pieds de tomates avec leur basilic protecteur. A droite une rangée d'oignons + semis de panais et carottes, puis une ligne de radis en émergence.

La fraîcheur de Mai n'a réellement profité qu'aux radis, oignons et échalotes. Les tomates, plantées trop tôt, végètent et les semis d'avril (carotte et panais) effectués sur une terre froide ne lèvent pas ou peu ! Ceci confirme la nécessité d'attendre le réchauffement de la terre avant de réaliser les semis et plantations. Pour autant, voici en photo les 1er résultats sur le terrain !..... et, cerise sur le gâteaux, nous venons de croquer notre 1ère botte de radis.

  1er radis    1ère fleurs de tomates  1ère carottes sous les tiges d'oignons (cliquez sur les photos pour les agrandir)

Butte n°2, catégorie 1 (légumes à fort développement des feuilles): choux rouge, chou-fleur.

Légumes associés: céleri-rave, pomme de terre Rattes, haricots nains (non levés) et 2 plants de patates douces.

Barrière aromatique: lavande, sauge, thym et ciboulette.

A gauche une rangée de pomme de terre Rattes, au centre choux rouge, chou-fleur et céleri-rave ; en avant plan Patate douce ; à droite une rangée de haricots nains non levés (3 essais successifs avec des graines de récupération année 2013)

Les pommes de terre Rattes ont apprécié la météo pluvieuse de Mai. Les choux quant à eux attendent les premières chaleurs pour prendre du volume ; un arrosage avec du purin d'ortie et de consoude devrait aider ces légumes à grandir. Les haricots nains (Oxinel et Aramis) n'ont pas levé et j'en ai semés une troisième fois en sélectionnant des "Delinel" de récupération (année 2013), en espérant que le sol soit suffisamment chaud pour les accueillir (les haricots n'aiment pas le froid). Enfin, le temps humide a favorisé l'apparition de limaces et d'escargots ; la récolte de ces ravageurs vers 23h et 7h du matin n'a pas suffit à gérer le problème, l'utilisation de granulés ferriques acceptés par l'agriculture biologique a été nécessaire.

Butte n°3, catégorie 3 (légumes à fruits): poivrons, aubergines, courgettes, tomates.

Barrière aromatique: sauge, thym et ail des ours.

  Toutes ces plantes repiquées végètent en attendant les chaleurs de fin Mai.

Voici un petit pied d'aubergine qui se renforce en attendant l'été et sa chaleur.

 Butte n° 4, catégorie 2 (légumes à racines: laitue Batavia) et catégorie 1 (légumes à feuilles: choux, feuilles de chêne): laitue batavia, salades "feuille de chêne".

Légumes et fleurs associés: choux, lupins et géraniums.

Cette petite butte est réservée aux salades, même si quelques choux et lupins apportent une forme de diversité dans ce petit carré. Après les limaces et escargots, un autre ravageur a fait son apparition dans cet ensemble. Une attaque de vers blanc (insectes de sol) a détruit 1/3 des salades et m'a obligé à planter des géraniums au milieu des salades (méthode trouvée sur internet qui sera vérifiée en réel, dans les jours à venir...).

Selon le spécialiste de la jardinerie du coin, la présence de ces insectes de sol en nombre important est le signe d'une terre acide. A l'automne il sera utile de modifier la teneur de la terre pour baisser son acidité.

Le purin d'ortie a également été testé (dosage à 10%) pour réduire ces insectes du sol avec un succès modéré mais non durable.

Mon plus beau résultat concernant le purin d'ortie (en tant qu'engrais) est, sans doute, les fleurs du chemin d'entrée.

La semaine prochaine je vous donnerai des nouvelles du potager de Sainte Paule qui a réagi différemment car il a profité de l'expérience décrite ci-dessus et sa situation écologique est différente.

Bonne culture à vous.

Laurent

Calendrier lunaire : mai 2016

Pour jardiner avec la lune en mai, suivez le calendrier lunaire de Rustica.

Le purin d'ortie: insecticide, fongicide et engrais naturel !

Recette du purin d'ortie

Le purin d'ortie est une préparation à base de plantes fermentées dans de l'eau. Préparer votre purin dans un lieu éloigné de la maison, au fond du jardin par exemple, car la substance dégage une odeur nauséabonde.

Ingrédients

• 1 kg d'orties fraîches (en pratique vous pouvez remplir votre seau de feuilles d'ortie)

• 10 litres d'eau

Préparation

• Hacher les orties de façon grossière à l'aide d'un couteau tranchant

• Mettre les orties dans un grand récipient en bois ou en plastique

• Ajouter l'eau

• Couvrir le récipient

• Mélanger chaque jour tant que de petites bulles sont présentes (signe de fermentation active) soit pendant une à deux semaines selon la température extérieure. Le temps peut être réduit de moitié en cas de temps particulièrement chaud ;

• L'absence de bulle témoigne de la fin du processus de fermentation, il est alors temps de filtrer pour pouvoir conserver le produit plus longtemps ;

• Recycler les parties contenus dans le filtre comme activateur de compost.

• Conserver le liquide filtré dans des récipients opaques en verre ou en plastique, au frais et dans un endroit sombre. Utilisez-le de préférence dans un délai de 6 mois.

Comment utiliser le purin d'ortie ?

Attention ! Le produit que vous avez préparé est très concentré : avant de l'utiliser il faut le diluer à raison de 2 volumes pour 10, soit 20% pour en faire un engrais (2 litres de purin pour 10 litres d'eau par exemple).

Le purin d'ortie peut être utilisé en tant qu'engrais car il contient de l'azote et potassium en grande quantité et de nombreux minéraux. On l'utilise principalement au printemps pour soutenir le départ de la végétation.

Attention, ce purin est à utiliser avec parcimonie sur les plantes à fleurs car il favorise la croissance des feuilles. Ceci dit, sur mes Bégonias et Dipladénias le coup de fouet a été flagrant et les fleurs se portent à merveille (traitement avec une dilution à 10%, soit 1litre de purin pour un arrosoir de 10litres).

Pour une utilisation préventive contre les insectes et autres parasites, le purin s'utilise en pulvérisations directes sur et sous le feuillage, il sera alors dilué dans les proportions 1/10, soit 10%.

Le purin d'ortie est aussi très efficace contre certaines maladies cryptogamiques, en pulvérisation autour du pied des plantes à risque.

Enfin, c'est un très bon activateur de compost, dans ce cas il n'a pas besoin d'être filtré ni dilué.

Quand faut-il pulvériser ?

Macérations, infusions et décoctions peuvent être pulvérisées sitôt faites et quand le besoin s'en fait sentir, le soir ou tôt le matin voire un jour couvert, ni trop chaud ni pluvieux. Les pulvérisations de purin peuvent être répétées selon les besoins, du printemps jusqu'au début de l'été, mais à 15 jours d'intervalles en moyenne. En ce qui me concerne, j'ai pulvérisé du purin à 10% à plusieurs reprises (1 fois par semaine) afin d'éliminer les vers blanc qui se délectaient de mes salades. La stimulation des salades a été manifeste !

Quelles sont les plantes sauvages les plus utiles ?

  Consoude

L'ortie, en plus d'être riche en azote et en potassium, donc d'être un bon engrais, a des propriétés insecticides et fongicides. Mélangez-le éventuellement avec le purin de Consoude, également dilué à 5%, pour obtenir un stimulant des plus équilibrés (enrichi de la potasse, du phosphate et du calcium de la consoude). Le purin de prêle, dilué à 10% est excellent, en pulvérisation, contre les maladies cryptogamiques, à commencer par l'oïdium. Le purin de tanaisie dilué à 10% ou celui de fougère aigle (dilué à 5%) sont quant à eux de bons insecticides, à utiliser contre pucerons, chenilles, altises...etc.

... et surtout, n'hésitez pas à me donner des nouvelles de vos essais et découvertes en la matière !

Bonnes cultures.

Laurent

Le Bois Raméal fragmenté ou BRF pour les intimes: intérêts et limites !

Le Bois Raméal Fragmenté est un mélange de rameaux (petites branches) de bois broyés. Il constitue une des ressources les plus intéressantes pour réaliser un paillage. Voici une synthèse des infos trouvée à son sujet. Dans notre région de nombreux site de composteurs professionnels (Lozanne, Villefranche-sur-Saône) en proposent pour un coût raisonnable (environ 40€ la tonne).

A quoi sert le BRF?

Le BRF remplit toutes les fonctions du paillage et s’avère être très nourrissant pour le sol. La décomposition de ces rameaux de bois va entraîner la libération dans le sol de nombreux éléments nutritifs et va stimuler des processus microbiens favorables à la vie du sol. Pour les biologistes, voir wikipedia.

Quel bois pour mon BRF ?

Comme pour beaucoup de sujets touchant aux propriétés des plantes, on ne trouve pas ou peu d’études scientifiques. Toute affirmation est donc toujours à expérimenter dans votre potager. Cependant, à travers les cultures populaires et les expérimentations de chacun, certaines tendances se dessinent. Comme toujours l’observation prime. Les espèces ou essences qui ont tendance à bien cohabiter avec d’autres espèces et à favoriser la flore autour d’elle sont préférables. Il s’agit surtout des feuillus. Les résineux sont réputés plus solitaires et égoïstes, ils monopolisent les ressources, on conseille donc de limiter leur présence dans votre BRF à 20%. Pour ceux qui ne connaissent pas la différence, consulter ce document ONF_cles_feuillus_resineux.

D’une manière générale: Favoriser la diversité des espèces! Tiens encore une règle de base qui revient!

Quelle partie doit-on broyer ?

On peut broyer tous les rameaux d’un diamètre inférieur à 7cm. Pourquoi ? Ce sont les jeunes pousses de l’arbre, et comme tous les jeunes, ils sont pleins de vigueur et d’énergie. L’arbre leur envoie les éléments nécessaires à leur croissance. Ils contiennent 75% des acides aminés, minéraux et protéines, du pain béni pour notre sol qui sera ravi de stocker tout ça pour vos plants de légumes. A savoir: plus vous prendrez des rameaux de diamètre faible, plus le processus de décomposition sera rapide.

Eviter d’incorporer dans votre mélange des branches de gros diamètre ou des sciures de tronc. Leur présence en grosse quantité ralentira le processus ou nuira carrément à l’équilibre du sol.

Quand utiliser le BRF: attention à la "soif d'azote" !

C’est pas la forme…

 

Un point important à prendre en compte: suite à un épandage de BRF, un phénomène appelé « faim d’azote » a lieu. Le BRF représentant un gros apport de carbone pour les micro-organismes du sol, ces derniers se ruent sur l’azote pour équilibrer cet apport. En gros, plus on leur fournit de carbone, plus ils ont besoin d’azote pour l’assimiler.

Conséquence: il n’y a plus d’azote disponible pour les plantes et ces dernières risquent d'en pâtir : feuille jaunie, faible croissance, légumes nains. On conseille d’attendre 2 mois pour que la faim passe.  Il faut donc éviter d’épandre du BRF juste avant la période de croissance de vos plants. Si vous ne pouvez pas faire autrement, comme cela a été mon cas cette année 2016 (début de la permaculture dans mes potagers), il faudra compenser cette « faim » en fournissant de l’azote: compost vert, fumier, purin d’ortie ou planter des légumineuses, voire semer toutes les plantes azotées pour en faire de l'engrais naturel !

En ce qui concerne l'ortie, le purin d'ortie, en plus d'être un insecticide, insectifuge et fongicide, apporte une dose de potassium et d'azote non négligeable (L'Ami des jardins N°1065) ; par ailleurs, il constitue le meilleur "anti-maladies cryptogamiques" ! Les légumineuses (pois, fève,...etc.) sont très utiles pour pallier cette soif d'azote, car elles transforment l'azote contenu dans l'air en azote minéral et enrichissent ainsi les sols où elles se trouvent. Donc, n'hésitons pas à utiliser ces méthodes naturelles pour apporter l'azote nécessaire à de jolis légumes !

La meilleure période pour épandre est plutôt l’automne pour éviter de pénaliser trop de plants mais si vous prenez en compte les besoins en azote, vous pouvez épandre quand ça vous chante.

Pour la conservation du BRF, ça se complique. Ses propriétés peuvent se modifier suivant le mode de stockage. Le plus simple est de l’épandre dans le mois qui suit le broyage.

Quant aux semis sur le BRF, ceci semble possible pour certaines cultures comme la moutarde (un bon engrais vert) et pour les épinards, par exemple !

Pour approfondir sur le BRF, visionnez ce PDF : Guide du BRF. Merci à l’auteur inconnu. Site: www.dur-a-avaler.com

 Je n’ai ni broyeur, ni bois à broyer. Que faire?

Trois situations possibles:

    Une vieille tondeuse pour broyer les branches et créer du BRF facile. Attention, cependant aux projections !

• Vous avez des rameaux de bois mais pas de broyeur:

Il existe plusieurs types de broyeurs. Les modèles électriques discount coûtent entre 100 et 200 euros. Cependant, ils sont moyennement efficaces ! Le niveau au dessus, c’est le broyeur électrique plus puissant ou carrément thermique, plus professionnel. Les prix flambent, ce n’est pas pour les jardiniers du dimanche. Une solution la location. Ça tourne autour des 70 €/jour par professionnel. Beaucoup moins cher: les sites de location entre particuliers qui pullulent ces derniers temps. A vous de faire vos recherches, on trouve tellement de sites qu’il faut avoir un peu de chance pour trouver quelqu’un dans sa région. Sinon adhérer à un SEL (Système d’Echange Locaux). Il y a souvent des permaculteurs en herbe dans ces réseaux…

Autre solution: la bonne vieille huile de coude.

Enfin, une méthode adaptée à des rameaux de diamètre très faible ou à une vieille tondeuse que vous souhaitez achever…

• Vous n’avez pas de rameaux mais la possibilité de broyer:

Dans ce cas, c’est plutôt simple. Demandez à toute les personnes que vous connaissez à quel moment ils ont l’intention de tailler leurs haies, arbustes ou arbres et soyez là le bon jour. Si vous vous proposez comme aide pour la taille, ils vous aideront surement pour le broyage/épandage. Donnant/Donnant. Si vous ne fréquentez que de purs citadins, demandez aux concierges des résidences, intégrer des jardins partagés ou contactez des élagueurs.

•  Vous n’avez rien du tout:

Vous pouvez vous en procurer auprès des composteurs professionnels au sein de votre secteur. A proximité de mon village, les Composteurs Lyonnais à Lozanne en propose pour 40€ la tonne. En ce qui me concerne, 2 remorques de 400kg ont suffit à alimenter mes 6 buttes des 2 potagers !

Voilà, vous savez à présent le principal sur le BRF, son utilité et les risques à l'utiliser à la mauvaise période.

Bonnes cultures et bon BRF.

Laurent